Biographie complète
Abraham Palatnik, années 1990
Photographie en noir et blanc
© Abraham Palatnik
|
|
- en cours de réalisation -
1928 : Abraham Palatnik naît à Natal, Rio Grande do Norte, au Brésil. Il est issu d'une famille russe juive installée à Natal depuis 1912.
Son père, Tobias Palatnik, contribuera au développement industriel et technologique de ce qui n'était jusqu'alors qu'une petite ville à vocation agricole. L'artiste grandit donc dans un environnement familial tourné vers la modernisation et les nouvelles technologiques, ce qui expliquera sans doute en partie sa décision de mener conjointement une carrière artistique et industrielle. Tout au long de cette biographie, Il faudra garder à l'esprit cette double orientation qui le rapproche de la famille des artistes cinétiques (cf. par exemple l'Américain Frank Malina) qui ont misé sur le rapprochement des activités artistiques, scientifiques, technologiques et industrielles. Sur ce rapport art/science, Palatnik confia : " Je continue à parier sur l'intuition bien que mon travail fasse constamment appel à des calculs mathématiques. "
1932: A l'âge de 4 ans, il part avec ses parents vivre en Israël. Il y poursuit ses études primaires et secondaires
1942/1945 : Inscrit à l'Ecole de Montefiori, à Tel Aviv, il étudie les moteurs à combustion interne.
"Abraham Palatnik et un groupe d'étudiants en mécanique" 1943, Tel-Aviv
Photographie en noir et blanc
© Abraham Palatnik
|
|
1943/1947 : Il suit des cours de dessin, peinture, histoire de l'art et esthétique à l'Institut d'art municipal de Tel Aviv, faisant dans un premier temps l'apprentissage des techniques traditionnelles. Ses premières oeuvres - datées du début des années 1940 - sont en effet des représentations figuratives de paysages, natures mortes et portraits (tel le portrait de son père "Tobias" (1942) {Illustration}. Le style trahit l'influence de l'expressionnisme comme en atteste : "l'autoportrait" de 1945 où la courbe dynamique de la ligne s'exerce à rendre avant tout la force émotionnelle du regard. On devine dans ces premiers essais "expressionnistes" une inclination pour l'observation de l'être humain, de ses affects et de sa vie intérieure, qui le conduira presque naturellement à s'intéresser à l'interaction art et psychologie.
1948 marque à bien des égards un tournant décisif dans sa vie et dans sa carrière.
1/ La découverte des milieux psychiatriques et de l'art des malades mentaux
Palatnik retourne au Brésil, s'installe à Rio de Janeiro et commence à travailler en milieu psychiatrique à l'hôpital D. Pedro. C'est un autre artiste du nom d'Almir Mavignier qui l'introduit dans le service de Thérapie rééducative. Son expérience d'enseignant d'art auprès des malades mentaux est vécue comme une véritable révélation : il découvre une toute nouvelle façon d'appréhender l'art et se libère des automatismes de pensée et certitudes accumulés pendant ses années de formation aux pratiques de l'art :
" Lorsque je vis les réalisations artistiques de quelques-uns des malades internés, toutes mes idées préconçues en furent ébranlées. Je savais bien comment manipuler peinture et pinceaux, je ne doutais pas de mes connaissances, et subitement, je me retrouvais face à ces gens qui n'avaient jamais reçu la moindre formation, et qui cependant produisaient des oeuvres recourant à un langage complexe et profond. "
Dans une interview accordée au Musée des Images de l'Inconscient , Abraham Palatnik s'explique plus en détail sur les apports de son travail en milieu psychiatrique. Dans la création des malades mentaux, " les éléments décisifs de la figure et de la couleur n'étaient plus régis par les critères académiques de la composition, mais bien plutôt par des codes liés aux forces puissantes du subconscient. "
2/ la rencontre avec Mario Pedrosa et les débuts d'une réflexion sur la fonction de l'artiste et les processus de la créativité : l'artiste est selon lui un " ordonnateur du chaos ".
Au cours de l'année 1948, Abraham Palatnik fait également la connaissance du critique d'art et artiste brésilien Mario Pedrosa. Une expérience encore une fois capitale dans son évolution et qui contribue sans aucun doute à renforcer son intérêt pour la dimension psychologique de la création artistique. Intellectuel engagé, militant marxiste (qui dans les années 1970 sera arrêté par le gouvernement brésiliens pour ses convictions politiques), Pedrosa est connu pour ses travaux sur l'art des schizophrènes. Il est un des premiers à attirer l'attention sur la spécificité et le caractère artistique de leurs oeuvres. Il soutient en 1949 une thèse d'histoire de l'art et d'esthétique intitulée De la nature affective de la forme dans les oeuvres d'art, travail qui constitue une des premières tentatives d'utilisation de l'art dans les méthodes de thérapie.
Selon Palatnik, c'est un des sujets favoris dans ses conversations avec Mario Pedrosa :
" Pedrosa parlait beaucoup de la psychologie de la forme et de "Gestalt". Mais ce n'était pas uniquement un "orateur". Il savait également écouter. Nous essayions alors de comprendre la nature des processus de la créativité et la fonction de l'artiste. J'en suis arrivé à conclure que le mot de l'artiste est d'ordonner le chaos de la perception. Je crois toujours que la perception est lié à l'intuition. Sans elle, la nature ne serait rien d'autre qu'un chaos. "
L'expérience des milieux psychiatriques et la rencontre avec Pedrosa vont conduire l'artiste à se repositionner face à sa création. Il rompt avec les modes d'expression picturaux traditionnels et s'engage à partir de là dans la conception d'objets cinéchromatiques qui feront de lui un des précurseurs la tendance constructiviste brésilienne incarnée par le Groupe Frente et le Groupe Ruptura. Décupler la force évocatrice de l'oeuvre d'art en lui ajoutant lumière et mouvement devient sa préoccupation première, l'élément moteur de son oeuvre.
1949 et 1950 sont en ce sens placées sont sous le signe de l'innovation : il réalise ses deux premiers objets cinéchromatiques. " Sur un écran plastique recouvrant le devant des deux objets ", explique Frederico Morais, " il projeta des couleurs et des formes animées par des moteurs électriques, créant ainsi un effets chromatique lumineux doté de son propre rythme. En utilisant moteurs et lampes, il remplaça la peinture - en tant que matériau dimensionnel - par la lumière réfractée. Le temps de l'éclairage était calculé depuis une console par des interrupteurs commandant chacune des lampes. Le spectateur voyait seulement les formes colorées projetées sur le devant de l'appareil cinéchromatique. A l'intérieur, il y avait environ 600 mètres de fils électriques de couleurs diverses reliant entre elles des lampes aux voltages différents, et plusieurs cylindres tournant à des vitesses diverses. La lumière est diffusée à travers une série de lentilles, de formes et d'un prisme servant à réfracter les couleurs ."
1951 : Première grande date dans la carrière de Palatnik : La Biennale de Sao Paulo.
Pour le Brésil l'événement est de taille. La paix est revenue depuis peu sur l'Europe et les milieux artistiques brésiliens peuvent désormais renouer leur liens avec l'avant-garde européenne. Si l'on en croit le poète et artiste brésilien Ferreira Gullar, la création de la Biennale incarne l'aspiration d'une génération d'artistes à s'engager à part entière dans la voie de l'innovation. " Tout ce qui s'était passé durant la guerre était considéré comme démodé. Un besoin de croire dans la naissance d'un nouveau genre humain basé sur la solidarité et la fraternité venait de s'exprimer. " La Biennale permit de redécouvrir l'abstraction.
Pour Palatnik, c'est l'occasion d'exposer ses premières tentatives " cinéchromatiques ". Son tout premier prototype s'intitule : Blue and Purple in First Movement. L'oeuvre provoque dans un premier temps une réaction de rejet de la part du jury déconcerté par la nouveauté du langage. Le comité de la Biennale finit malgré tout par lui " concéder " une place dans la section qui devait initialement accueillir les artistes japonais. Autre retournement de situation : un deuxième jury, international cette fois-ci, récompense le caractère innovateur de cette oeuvre en lui attribuant une " mention honorable ".
Parmi les critiques d'art qui soutiennent les recherches de Palatnik on citera Mario Pedrosa qui dans Tribuna da Impresa - publiée l'année de la Biennale - trace un lien direct entre les créations cinéchromatiques de Palatnik et la démarche esthétique de Moholy-Nagy. Blue and Purple in First Movement symbolisait selon Pedrosa : " l'art absolu du futur ". L'artiste " imposait sa volonté à la machine la rendant capable de produire des oeuvres d'art " Encouragé par ce premier succès, Palatnik poursuit ses recherches sur le cinéchromatisme et multiplie des expérimentations qui vont faire de lui un des grands pionniers brésiliens de la tendance art et technologie. Il expose régulièrement à la Biennale de Sao Paulo (en 1955, 1957, 1959, 1961 et 1965).
D'emblée, l'on soulignera que Palatnik ne s'est pas limité à travailler sur les machines cinéchromatiques. Il n'a de cesse d'explorer de nouveaux supports et matériaux et s'intéresse tout autant à l'art des tableaux lumineux qu'au design intérieur (meuble).
1953 : Il participe à la "Première exposition nationale d'art abstrait" organisée à l'Hôtel Quinthadina, Petropolis, RJ. Il y présente trois peintures et une eau-forte sur verre.
"Portrait de l'artiste", 1953
Photographie d'Humberto Morais Franceski.
Noir et blanc.
© Abraham Palatnik
|
|
1954 : Il rejoint le Groupe Frente à Rio de Janeiro
1955 : Il dessine des meubles modernes. 2e exposition du Groupe Frente, Musée d'art Moderne, Rio de Janeiro. 3e Biennale de Sao Paulo.
1956 : Il participe aux expositions du Groupe Frente à Resende et Volta Redonda, Rio de Janeiro.
1958 : Exposition collective à la Galerie "Arte das Folhas", Sao Paulo.
1959 : Il explore pour la première fois la dimension esthétique des champs magnétiques. "Mobilidade IV (Mobility IV)" { Illustration} qui entre dans cette catégorie, incite le spectateur à intervenir sur la mobilité et la dynamique de l'oeuvre d'une manière ludique. Entre ces objets à dimension ludico-artistiques et les mobiles de l'Américain Alexander Calder les liens de parenté sont étroits.
- La même année, il participe aux manifestations suivantes : 5e Biennale de Sao Paulo ; Modern Kunst Brasiliens, Kunsthaus, Munich, Allemagne ; Brasilianischer Kunstler, Akademie der Bildenden Künste, Vienne, Autriche.
1960 : Participe au Salon des Arts plastiques, Galerie Ibeu, Rio de Janeiro ; IX Salon National d'Art Moderne, Rio de Janeiro.
1961 : Sixième Biennale de Sao Paulo.
1962 : Dans le cadre de ses activités " industrielles ", Il invente un jeu appelé " quadrado perfeito " (le carré parfait) {Illustration} où le joueur se retrouve face à un échiquier et des pièces qui évoquent le jeu d'échecs, à la différence notable que le jeu ne se résout pas par un échec et mat. Il s'agit bien davantage de mettre en scène et en mouvement les mécanismes et la dynamique de la perception du joueur.
En 1964 : Sa "machine qui peint" remporte un vif succès à la Biennale de Venise. Pour l'artiste Joan Miro qui est sur les lieux, le choc visuel est profond. "Après avoir vu les machines cinéchromatiques de la Biennale de Venise", raconte Frederico Morais, " (Miro) se rendit au Hoschschule Museum, en Suisse, où Palatnik organisait une exposition, et demanda au directeur du musée un fauteuil pour pouvoir contempler à loisir ces machines peintes. Il a sans doute perçu quelques similitudes entre ces machines et son oeuvre (...) Dans sa peinture, de même que dans les mobiles de Calder et les objets cinétiques de Palatnik, il y a cette pureté des choses primordiales... "
" Portrait de Palatnik " 1964
Photographie en noir et blanc
© Abraham Palatnik
|
|
- La même année, il participe à l'exposition d'art cinétique organisée par la Galerie Denise René intitulée "Mouvement II". Le catalogue d'exposition est préfacé par Jean Cassou.
- Il entreprend une série d'objets cinétiques conçus à partir de fils et baguettes métalliques reliés à des disques aux couleurs multiples. Ces disques et autres formes géométriques se déplacent suivant une lente rotation contrôlée tantôt par des moteurs tantôt par des électro-aimants visibles à l'oeil nu.
1965 : Son oeuvre est exposée à la Howard Wise Gallery de New York, et à la Pan-American Union, à Washington D.C et dans nombre de galeries prestigieuses, au Brésil, en France, Grande-Bretagne, Allemagne....
- La "Petite Galerie" (Rio de Janeiro) lui consacre son première exposition personnelle.
- Il reçoit le prix de la Troisième Biennale de Cordoba en Argentine avec sa machine cinéchromatique : " Visual Sequence S-81 " . Le jury est composé de célèbres personnalités : Alfred Barr, Arnold Bode, Sam Hunter.
- 8e Biennale de Sao Paulo.
- Exposition personnelle au consulat du Brésil.
- Salon " Comparaison ", Paris.
- Exposition " Art du Brésil ", Royal College of Art, Londres.
- Exposition " Art et mouvement ", Musée d'art de Tel Aviv.
- Exposition " Lumière, mouvement et optique ", Palais des Beaux-arts, Bruxelles, Belgique.
- " Licht und Bewegung ", Staatliche Kunsthalle, Baden-Baden, Allemagne
- Exposition " Brasilianische Kunst Heute ", Museum fur Angewandte Kunst, Vienne, Autriche.
- Exposition " Art Turned on ", Institute of Contemporary Art, Boston, USA.
- Vers 1965, il entreprend sa série de "reliefs progressifs", utilisant dans un premier temps le bois : " En visitant une menuiserie ", relate Frederico Morais, " Palatnik observa que les copeaux de bois dispersés à même le sol renfermaient des informations sur la nature. Chaque nuance de couleur, et les motifs imprimés dans le bois sont les empreintes inévitables laissées par l'évolution de la nature et les modifications imposées par l'environnement : sécheresse, humidité, chaleur, froid, comme le montre la progression des noeuds. Il est intéressant de noter que la nature elle-même créée des motifs visuels sur le bois : tonalités, marques, taches. Il décida ensuite de discipliner esthétiquement ces formes ou motifs naturels pour tenter de "toucher les sens de l'Homme, et stimuler sa perception. " Il continuera à travailler sur les reliefs progressifs pendant plusieurs années, mais en variant supports et techniques dans l'unique soucis d'explorer plus avant les notions de rythme, dynamique visuelle et les rapports temps et mouvement.
En 1966 : Palatnik participe à l'exposition d'art cinétique qui a lieu au Musée d'art d'Eindhoven. Dans le catalogue d'exposition, Frank Popper met en avant la dimension poétique de ses "tableaux lumineux". Il participe aux événements suivants :
- 5e " Jornal do Brasil Summary ", Museu de Arte Moderna, Rio de Janeiro, Premier prix de la Galeria Bonino.
- Exposition " Brasilianische Kunst Heute, salle Beethoven, Bonn, Allemagne.
- " Kinetic Art ", Museum of San Francisco, USA.
- " 17 peintres latino-américains ", Museu de Arte Moderna, Rio de Janeiro
- " Contemporary Painting in Brazil ", Kiko Galleries, Houston, USA.
- " Festival de peinture américain ", Lima, Pérou.
- " Artistes brésilens contemporains " Musée d'art moderne de Buenos Aires, Argentine, et Musée d'art moderne de Montevideo, Uruguay.
- Exposition personnelle, Casa do Brasil, Rome, Italie.
1967 : L'historien d'art Frank Popper publie un des premiers essais sur l'art cinétique : Naissance de l'art cinétique dans lequel il confirme le rôle-clef de Palatnik dans l'exploration du rapport lumière et mouvement.
- Palatnik participe à l'exposition "Light and Motion" organisée aux Etats- Unis au Worcester Art Museum of Massachusetts.
- Exposition " Light and Movement ", Flint Institute of Arts, Michigan, USA.
- Exposition " Light, Motion, Space " Milwaukee Art Center, Minneapolis, USA.
- Exposition " Contemporary American Painting and Sculpture ", University of Illinois, Urbana, USA.
- 9ème Biennale de Sao Paulo
- Exposition " Lights in Orbit ", Howard Wise Gallery, New York, USA.
- Exposition " Art in America ", Contemporary Art Association, Houston, USA.
- " Luminism ", George Washington Hotel, New York, USA.
- " Let There Be Light ", Malcolm Forbes Collection, New York, USA.
1968 : Il poursuit son travail sur les "progressions" mais cette fois-ci en tirant partie des effets esthétiques du cartonnage. En superposant plusieurs couches de papier il crée un agglomérat qu'il découpe à son sommet avec une lame à double tranchant, ce qui lui permet de jouer sur les effets de profondeur et de lumière. " Ces structures optiques composent des résidus figuratifs, suggérant l'architecture de palais et de villes, ou peut-être le mouvement perpétuel de l'océan ou bien encore des dunes et des caves. "
1969 : Parution du livre de Pierre Cabanne et Pierre Restany : L'avant-garde au XXe siècle. Pierre Cabanne place les oeuvres de Palatnik sur le même rang que celles de Nicolas Schoffer dans leur recherche de dynamisme spatial.
- Participation à la 10e Biennale de Sao Paulo.
1971 : Exposition personnelle, Galeria Barcinski, Rio de Janeiro.
- Premier Salon " Lumière et mouvement ", Salle spéciale, Museu de Arte Moderna, Rio de Janeiro.
- 28e Salon de Parana, Curitiba, Parana.
1972 : Exposition " L'Art au Brésil aujourd'hui - 50 ans ", Galleria Collection, Sao Paulo.
- 10e " Jornal do Brasil Art Summary ", Museu de Arte Moderna, Rio de Janeiro. 1er prix.
- Exposition " 50 ans d'art brésilien ", Collection Gilberto Chateaubriand, Galeria Ibeu, Rio de Janeiro.
1977 : Exposition personnelle, Galeria Bonino, Rio de Janeiro.
- Exposition " Le Projet constructiviste brésilien dans l'art - 1950/1962,
Museu de Arte Moderna, Rio de Janeiro et Pinacoteca do Estado de Sao Paulo.
1978 : Exposition : " L'Objet dans l'art brésilien des années 60 ", FAAP, Sao Paulo.
1979 : Exposition de sculpture ludique, MASP.
- Les Arts dans le centre commercial, centre commercial Cassino Atlântico, Rio de Janeiro.
1980 : Hommage à Mario Pedrosa, Galeria Jean Boghici, Rio de Janeiro.
1981 : il présente pour la première fois ses " progressions " avec cordes et déclare: " Je ne fais plus d'objets cinétiques ni n'en éprouve la nostalgie. Tout se limite à un système qui finit par mourir. La seule chose qui soit permanente est notre potentiel à discipliner le chaos de l'univers ".
Ces progressions sont réalisées sur un support en toile peint à l'acrylique. Son intention est, dit-il, " d'organiser la surface d'une façon qui rompt un peu avec procédés habituels, en introduisant la dynamique par la couleur. " A la différence de ses premiers reliefs progressifs qui mettaient l'accent sur les horizontales, ces progressions sont animées par un mouvement ascendant, " comme si l'artiste désirait exprimer, en même temps, l'élan vertical des colonnes qui poussent telle une forêt dans une cathédrale gothique. "
- Exposition personnelle, Galerie de l'Institut des Architectes du Brésil, Rio de Janeiro
1982 : Exposition " Contemporanéité - Mario Pedrosa ", Museu de Arte Moderna, Rio de Janeiro.
1983 : Palatnik revient sur ses expériences artistico-ludiques.
- Il participe à l'exposition " Arte Programmata and Kinetics - 1953/1963, Palazzo Reale, Milan, Italie.
1984 : Exposition personnelle, Galeria de Arte Aplicada, Sao Paulo.
- Groupe Frente 1954/1956 et Première Exposition Nationale d'Art Abstrait de 1953, Galeria BANERJ, Rio de Janeiro.
- Exposition " Un Anniversaire et cinq grand artistes ", Galeria Aktuell, Rio de Janeiro.
- Exposition : " Le Bois : un matériau artistique ", Museu de Arte Moderna, Rio de Janeiro.
- Exposition " Geometria 84 ", Galeria Paulo Figeiredo, Sao Paulo.
- Exposition " Artistes plasticiens juifs ", FAAP, Sao Paulo.
1985 : Exposition " Peinture brésilienne d'aujourd'hui ", Espaço Cultural Petrobras, Rio de Janeiro.
- Exposition " Géométrie aujourd'hui ", Museu de Arte, Belo Horizonte.
- Exposition : " Abraham Palatnik, Abelardo Zaluar, Rubem Ludolf ", Galeria Cândida Boechat, Niteroi, RJ.
- Exposition " Les 25 ans de la Galeria Ibeu - 1960/1985 ", Galeria Ibeu, Rio de Janeiro.
1986 : Expositions personnelles simultanées, Galeria Aktuell et Galeria GB - Arte, Rio de Janeiro.
- JK et les années 50, Investiarte, Rio de Janeiro.
- Exposition " La Nouvelle dimension de l'objet ", Museu de Arte Contemporânea/ USP, SP.
- Exposition " Panorama de l'art brésilien d'aujourd'hui ", Museu de Arte Moderna, Sao Paulo - Acquisition du prix.
1987 : Exposition " Abstraction géométrique et informelle, l'art contemporain brésilien dans le projet des années 50 ", FUNARTE, Rio de Janeiro, et FAAP, Sao Paulo.
- Exposition " Un Pont vers le XXI e siècle ", Centre de Design de Rio, Rio de Janeiro.
- Exposition " Modernité - art brésilien du 20ème siècle ", Musée d'art moderne de la ville de Paris.
- Exposition : " Hommage au collectionneur Gilberto Chateaubriand ", Museu de Arte Moderna, Rio de Janeiro.
1988 : Par l'entremise de Frederico Morais, conservateur de Itau Cultural, Palatnik participe au concours de sculpture organisé par le comité de tourisme de Rio de Janeiro. La sculpture devra être conçue pour un site sous marin à Angra dos Reis. Palatnik réalise une oeuvre qui une fois de plus place le visiteur/plongeur dans une relation ludique et sensorielle. L'approche est dynamique puisque le visiteur peut explorer l'intérieur de la sculpture dont la silhouette tout en spirale se fond harmonieusement parmi les formes vivantes de la flore et faune environnantes. Palatnik l'appela " Cracol ", un nom qui, nous explique Frederico Morais, fusionne les mots 'escargots' et 'bernaches' en portugais. " Cracol " fut présenté au côté des autres pièces à l'école des arts visuels de Parque Lage, Rio de Janeiro mais il ne fut pas retenu.
- Exposition : " Modernité - Art brésilien du XXe siècle ", Museu de Arte Moderna, Sao Paulo.
- Exposition : " Papiers dans l'espace ", Galeria Aktuell, Rio de Janeiro.
- Exposition : " MAC 25 ans - Acquisitions récentes ", Museu de Arte Contemporânea/USP.
- Exposition : " Hommage à Décio Vieira ", Villa Rizo, Rio de Janeiro.
1989 : Exposition " Rythmes et formes - Art brésilien contemporain ", Musée de Charlottemborg, Copenhague, Danemark, et SESC, Sao Paulo.
- Exposition " Nos Années 80 ", Casa de Cultura Laura Alvim, Rio de Janeiro.
- Exposition " Viva Fraça, GB-Arte ", Rio de Janeiro.
- Exposition : " Les Peintres constructivistes ", Centro Cultural Paschoal Carlo Magno, Niteroi, RJ.
- Exposition personnelle, BB-Arte, Rio de Janeiro.
"L'artiste Palatnik", années 1990.
Photographie en noir et blanc
© Abraham Palatnik
|
|
1990 : Exposition " Art as Construction ", Rio Design Center, Rio de Janeiro.
1991 : Exposition " Mario Pedrosa, art, révolution, réflexions ", Centro Cultural Banco do Brasil, Rio de Janeiro.
1992 : Exposition " On the Way to Niteroi - Joao Satamini Collection ", Paço Imperial, Rio de Janeiro.
1993 : Exposition " Les Droits de l'Homme - Peindre la solution ", Museu Nacional de Belas Artes, Rio de Janeiro.
- Exposition : " Panorama de l'art brésilien actuel ", Museu de Arte Moderna, Sao Paulo.
1994 : " Les 40 ans du Groupe Frente ", Galeria Ibeu, Rio de Janeiro.
- Exposition " Les Amis de Moriconi, le maître de la lumière ", Museu National de Belas Artes, Rio de Janeiro.
1996 : Tendances constructivistes dans le Museu de Arte Contemporânea/USP, Centro Cultural Banco do Brasil, Rio de Janeiro.
- Exposition " Chimères polymériques ou la matière plastique dans l'art du XX e siècle ", Musée d'Art moderne de Nice, France.
- Exposition inaugurale, Mercado de Arte e Cultura Silvia Curti, Sao Paulo.
- Exposition " Lumière et mouvement ", Galerie Denise René, Paris.
1997 : Participe à la Première Biennale des Arts Visuels de Mercosur, Porto Alegre, RS.
- Exposition " Salon des Arts Plastiques ", Natal, Salle spéciale RN.
- Exposition " La Tridimensionalité dans l'art brésilien du XX e siècle "; ITAU Cultural, Sao Paulo.
1998 : Exposition " L'Art constructiviste au Brésil : Collection Aldolpho Leirner, Museu de Arte Moderna, Sao Paulo.
- Exposition : " Une vue de l'art contemporain ", Museu Nacional de Belas- Artes, Rio de Janeiro.
- Sixième Universidarte, Universidade Estacio de Sa- Prix Universidade Estacio de Sa, Rio de Janeiro.
1999 : Exposition " Art constructif, art cinétique d'Amérique Latine ", Galerie Denis René, Paris.
- Exposition " Art et technologie ", Museu Nacional de Belas-Artes, Rio de Janeiro.
- Exposition " Abraham Palatnik : Retrospective 1942/1999 ", Museu de Arte Contemporânea/Niteroi, RJ.
- Exposition " Machines de l'art ", Itau Cultural, Sao Paulo.
Palatnik entouré d'un groupe d'artistes et critiques. Dans la maison de Mario Pedrosa, Rio de Janeiro, 1953. De gauche à droite : Geraldo de Barros (debout), Abraham Palatnik, Mario Pedrosa, Lidy Pratt, Tomas Maldonado, Almir Mavignier et Ivan Serpa."
Photographie en noir et blanc, non datée © Abraham Palatnik
|
|
© Jocelyne Rotily et Leonardo/Olats, avril 2002
|