A l'orée du deuxième millénaire, qui chez certains génère craintes et doutes sur l'avenir humain et la coexistence harmonieuse des cultures - la notion de déclin de l'Occident formulée par O. Spengler en 1918 refait surface -, le recours des artistes occidentaux aux arts anciens africains montre que le croisement des cultures et la confrontation d'expressions artistiques diverses restent un des plus sûrs moyens de renouvellement et de richesse.
Les arts africains sont depuis le début du siècle des instruments de résistance contre le rationalisme, l'utilitarisme et la déspiritualisation. Ils pointent le doigt en direction d'une humanité retrouvée. En Occident, leur arrivée en scène s'est accompagnée d'un renversement des références de l'art. "L'Afrique", écrit André Malraux, "a fait sauter le vieux domaine des références pour ouvrir les portes à tout ce qui avait été l'immense domaine de l'au-delà." Ouverture sur l'au-delà pour Malraux, l'art africain est pour le poète Guillaume Apollinaire l'expression même de la quatrième dimension qui donne accès à l'immensité inifinie de l'espace. Il a permis aux artistes de situer la quête artistique en deçà de la simple reproduction des apparences. Détachés des contraintes formelles, et face à l'amplitude du champ imaginaire, ceux-ci ont retrouvé une liberté de création perdue.
Certes l'art africain a été l'objet de fantasmes et de sublimations exotiques qui l'ont amené à dire ce qu'il ne disait pas, à signifier ce qu'il ne signifiait pas. Combien de peintres et auteurs littéraires n'ont pas vu en lui l'expression d'émotions violentes et d'une sexualité sans tabou ? Cette méprise était le produit d'une civilisation professant des valeurs matérialistes et pétrie d'interdits moraux. Mais au delà des méprises qu'il a, à son insu, engendrées, l'art africain reste une de ces références fortes vers lesquelles les artistes occidentaux reviennent en temps de révolution et questionnement des valeurs. Aujourd'hui, on le retrouve dans les nouvelles images virtuelles et dans la panoplie des avatars proposés sur Internet.
Les sculpteurs, peintres, photographes, et graphistes suivants révèlent, chacun à leur manière, la richesse de leur rencontre avec l'univers des formes africain. Parmi eux :
Rebecca Allen,
Paolo Angelotti,
Stefan de Jaeger,
Janet Goldner,
Stasia McGehee,
Rachel Malcolm Woods,
Barbara Pirron,
etc.
Masque et usage des maquillages et tatouages dans les cultures traditionnelles anciennes et contemporaines.
Le Masque dans l'univers du théâtre.
(Cf. Le théâtre Yoruba, le cyberespace, etc.)
Le Masque africain, l'art africain en général au regard des artistes contemporains
Le masque comme moyen de poser la question de l'identité, et de son rapport à l'autre
Les Survivances du masque dans l'art contemporain africain
(Cf. l'école de Dakar dans les années 1960).
Masque et jeux de métamorphose dans l'art du XXè siècle
Some Western contemporary artists inspired by African arts and cultures :
Mask and use of make-ups and tatoos in traditional and contemporary cultures :
The Mask in the theatrical world
(eg. in the Yoruba theatre, and in the cyberspace for example)
The African mask and African arts in the eyes of contemporary artists.
The Mask as the means to raise the question of identity and one's relationship with the other :
Survivals of the mask in contemporary African art
(eg. School of Dakar in the 1960s).
Masks and games of metamorphosis in the twentieth century arts :
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Des artistes contemporains occidentaux inspirés par l'art africain
Dans nos sociétés européennes l'usage des cosmétiques perdure, mais désinvesti de ses valeurs sacrées et religieuses. Peut-on parler d'une agonie du masque ?
Alain Ricard, Directeur de recherches au CNRS où il a fondé le groupe de recherche sur les littératures de l'Afrique noire, nous offre ici en quelques lignes, un "éloge du masque" qui fait apparaître toute la puissance mystérieuse de cet autre visage lorsque mis en scène dans le théâtre Yorouba.
Cette section comprendra une étude sur la littérature africaine en général et son combat identitaire (Cf. Littérature de la Négritude, poèmes sud-africains de Jeremy Cronin, Dennis Brutus, etc.).
On verra ici L'utilisation du masque et de ses métamorphoses dans l'art surréaliste, la littérature et le cinéma fantastiques, le virtuel avec l'utilisation du morphing et la question des avatars. Sur ce dernier aspect, l'on se reportera aux créations électroniques de Rebecca Allen et Stasia McGehee.
Rebecca Allen,
Paolo Angelotti,
Stefan de Jaeger,
Janet Goldner,
Stasia McGehee,
Rachel Malcolm Woods,
Barbara Pirron, etc.
In our societies the use of make-ups outlived, but is most of the time deprived of its sacred and religious values. Can we talk of the "death" of the mask ?
Alain Ricard, Research Director at the CNRS where he founded a research group on Black African literatures, is offering here an "eulogy on the mask", which reveals the mysterious power of this other face, when put on stage in the Yoruba theatre (Text in French).
This section will contain a study on African literature in general and on its identity struggle (eg. Negritude, South-African poems by Jeremy Cronin and Dennis Brutus, etc.)
We migth consider for example the use of mask in the surrealist arts, and in the virtual art. On this matter, see the artworks of
Rebecca Allen and Stasia McGehee.