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PIONNIERS ET PRECURSEURS > E.A.T > LES PROJETS
   



Les projets 1


En plus d’assurer plusieurs services à ses membres, E.A.T. généra de nombreux projets de grande envergure depuis sa fondation jusqu’à la moitié des années soixante-dix. Certains de ces projets seront traités dans une notice qui leur est propre.


Nine Evenings : Theatre and Engineering ( du 13 au 23 octobre 1966) est sans conteste l’événement emblématique ayant mené à la fondation de E.A.T.. Inscrit à la programmation du Stockholm Festival of Art and Technology qui devait se tenir en juillet 1966, Nine Evenings eut finalement lieu au 69th Regiment Armoury, après que le Festival eut annulé la venue du contingent américain pour des raisons budgétaires. Dans le sillage des happenings de la fin des années cinquante et du début des années soixante, 9 Evenings est l’exemple par excellence de la performance avant la lettre et dont les rouages interdisciplinaires ( arts visuels, danse, musique, arts des nouveaux médias, nouvelles technologies, théâtre, etc.) furent à l’avant-plan de ce qui allait devenir le modus operandi de l’art technologique. Non seulement cet événement s’imprima-t-il dans la mémoire des 10 000 personnes qui y assistèrent, en dépit des critiques tièdes de l’époque, mais 9 Evenings lança, pour ainsi dire, un mouvement de décloisonnement des disciplines aujourd'hui courant dans le milieu des arts et des techno-sciences. Une équipe de dix artistes, John Cage, Lucinda Childs, Öyvind Fahlström, Alex Hay, Deborah Hay, Steve Paxton, Yvonne Rainer, Robert Rauschenberg, David Tudor et Robert Whitman ainsi que trente ingénieurs, dont Billy Klüver et Fred Waldhauer y travaillèrent sans relâche pendant presque un an.

 

E.A.T. Competition for Artists and Engineers (1967 – 1968)

E.A.T. lança un concours visant à récompenser le travail d’un ingénieur à l’intérieur d’une équipe ingénieur/artiste dans la réalisation d’une œuvre d’art technologique. Dix projets se virent décerner un prix, sur les 140 inscriptions au concours. Les projets des équipes lauréates furent inclus à l’exposition The Machine : As Seen at the End of the Mechanical Age, présentée au Musée d’art moderne de New York (MoMA), en 1968. Billy Klüver fut le commissaire de cette partie de l’exposition à la demande de Pontus Hultèn, qui en était le conservateur principal. Simultanément à The Machine, tous les projets des autres concurrents furent présentés dans une exposition intitulée Some More Beginnings : An Exhibition of Submitted Works Involving Technical Materials and Processes au Brooklyn Museum of Art, sous la tutelle de Billy Klüver. Il demeure pour le moins intrigant, à ce jour, que le prix ait été décerné à une seule partie de l’équipe soit à l’ingénieur seulement.

 

Pepsi-Cola Pavilion, Exposition universelle d’Osaka, Japon, 1970

Ce projet, qui impliqua des équipes multidisciplinaires d’artistes, d’ingénieurs, d’architectes et de scientifiques représente deux années (1968 – 1970) de travail intensif et complexe, jusqu’à l’inauguration de l’exposition universelle d’Osaka. Billy Klüver qualifiait ce projet de la plus grande œuvre d’art jamais entreprise depuis les cathédrales de la période gothique. À l’image des cathédrales, plusieurs corps de métier y œuvrèrent. Ce projet semé d’embûches jusqu’à la fin, favorisa des percées technologiques par le biais de projets artistiques. Plusieurs artistes et ingénieurs provenant du Japon et des États-Unis y participèrent. Chez les artistes l’on retrouvait notamment Fujiko Nakaya, Rikuro Miyai, Robert Breer, Robert Whitman, Forrest Myers, David Tudor, Gordon Mumma, Eric Saarinen, etc. Robert Rauschenberg, John Harris, Steve Paxton et Gerd Stern participèrent à titre de consultants artistiques. L’équipe d’une quarantaine ingénieurs était dirigée par Larry Owens et comptait Billy Klüver, Fred Waldhauer et Elsa Garmire. Un ouvrage intitulé Pavilion, publié chez Dutton en 1972, contient des textes de la critique d’art Barbara Rose (une des éditrices du livre avec Billy Klüver et Julie Martin), Billy Klüver, Forrest Myers, Elsa Garmire, Nilo Lindgren, etc., relatant les différentes étapes du projet ainsi que les problèmes techniques auxquels les équipes furent confrontées.

 

Anand Project (1969-1971)

Ce projet d’envergure de E.A.T. en collaboration avec la Nehru Foundation for Developement en Inde, fit appel aux services de l’artiste Robert Whitman en vue d'établir un réseau de télévision éducative dans les régions rurales de l’Inde. L’équipe de E.A.T. se rendit donc en Inde en décembre 1969 à la Anand Dairy Cooperative. Le but : mettre sur pied des programmes de formation, par l’entremise de la vidéo, pour les femmes dont la spécialité était l’élevage des buffles producteurs de lait.

 

Telex : Q & A (1969-1971)

En 1971, le Moderna Museet de Stockholm, en Suède, organisa une exposition sous le commissariat de Pontus Hultèn intitulée, Utopier & Visioner 1871-1981. Cette exposition exploitait la thématique des événements de la Commune de Paris de 1871. C’est dans cette optique que E.A.T. élabora un genre de sondage (Question & Answer) transmis par un système de télécommunications par téléscripteurs reliant les villes de New York, Tokyo, Stockholm et Ahmedabad en Inde. Ce sondage interrogeait les participants de chacune des villes sur leur vision du monde en 1981, soit 110 ans après les événements de 1871.

 

American Artists in India (1970)

L’Inde était assurément en vogue à la fin des années soixante et au début des années soixante-dix. C’est ainsi qu’en 1970 une dizaine d’artistes américains (Jared Bark, Trisha Brown, Lowell Cross, Jeffrey Lew, Steve Paxton, Yvonne Rainer, Kate Redicker, Terry Riley, La Monte Young, et Marian Zazella) y effectuèrent des résidences pour des durées s’échelonnant de un à six mois. Ce projet de E.A.T. bénéficia de fonds provenant de la Fondation Rockefeller. Ce projet n’aura pas eu de suites après 1970.

 

New York Collection for Stockhlom (1971)

Pontus Hultèn, directeur du Moderna Museet à Stockhlom, souhaitant augmenter la représentativité des artistes américains contemporains au sein de la collection du musée, fit appel à son compatriote Billy Klüver pour l’aider à sélectionner un corpus d’œuvres pertinentes. Les artistes figurant dans la liste des élus furent, entre autres, Robert Rauschenberg, Dan Flavin, Robert Breer, Donald Judd, Öyvind Fahlström, et Nam June Paik. La galerie Castelli organisa un événement bénéfice pour permettre de financer cette entreprise. Un cartable d’estampes, regroupant chacune des œuvres offertes gracieusement par les artistes, fut exposé à la galerie en octobre 1973 en préambule à l’événement bénéfice.

 

Projects Outside Art (1969-1972)

Pour Billy Klüver, il était important que l’artiste apporte sa contribution à la société. C’est ainsi que prirent forme les Projects Outside Art qui abordaient des problématiques d’ordre social dans des champs aussi divers que l’éducation, l’environnement urbain et naturel, la distribution des ressources alimentaires et l’accès démocratique aux arts et aux loisirs.

Ces projets, au nombre de quatre, énumérés ci-dessous ont tous fait l’objet d’expositions didactiques dans les locaux de E.A.T. à la Automation House.

    • Children and Communication;
    • City Agriculture;
    • Esthetic Symposium;
    • Recreation and Play.

D’autres projets seront également inclus dans les P.O.A. tels Projects in Central America (1972), le Artists and Television Project (1971-1972) et le United Nations Satellite Demonstration (1975) avec de l’équipement mis à disposition par la NASA. Ce dernier projet n’a jamais eu lieu.

 

Paris – New York – Paris, Centre Geordes-Pompidou (1974 - 1978)

En vue de l’inauguration du Centre Georges-Pompidou à Paris prévue pour l’hiver 1978, Billy Klüver créa, en 1974, des plans pour des projections vidéo sur écran géant imaginées pour la façade du futur musée. La conception de ce projet, qui n’a jamais vu le jour pour des raisons budgétaires, fut élaborée de concert avec la filiale de Ford, Ford Aerospace. D’autre part, Klüver participa à titre de conseiller technique pour l’exposition inaugurale du Musée national d’art moderne établi au Centre Georges-Pompidou, ainsi que pour une exposition rétrospective intitulée Marcel Duchamp pour l’artiste éponyme. Pour cette occasion unique, E.A.T. organisa un voyage au bénéfice de ses membres. Un programme complet d’activités culturelles et sociales gravitant autour de l’inauguration du Centre de Beaubourg fut préparé par E.A.T..

 

Island Eye – Island Ear (1974)

Le compositeur David Tudor souhaitait utiliser l’environnement sonore d’une île au moyen d’un dispositif de diffusion du son, lequel aurait été muni d’antennes paraboliques éparpillées sur toute l’étendue de l’île. E.A.T., prévoyait de travailler sur différents sites dont l’île de Knavelskär en Suède et Bluff Island dans l’état de New York. Ce projet n’a jamais vu le jour.



1 - Le modèle utilisé pour l'ordonnancement de la nomenclature des projets de EAT est tiré du site de la Fondation Langlois dans sa rubrique sur le fonds documentaire de EAT, elle-même inspirée du modèle que le Getty Institute a utilisé pour cataloguer son Fonds d'archives EAT.


© Sylvie Lacerte & Leonardo/Olats, juin 2002


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