Quel est le panorama international du long-métrage d’animation numérique ?
- Qu'est-ce qu'un long-métrage d'animation numérique ?.
- Le long-métrage d'animation nord-américain.
2.1. Pixar
2.2. Pacific Data Images (P.D.I.) / Dreamworks Animation
2.3. Blue Sky
- Les supports de diffusion de l'animation numérique
3.1. La France
3.2. L'Espagne
3.3. La Grande-Bretagne
3.4. Le reste de l'Europe
- Le long-métrage d'animation asiatique
4.1. Le Japon
4.2. La Corée
- Le long-métrage d'animation latino-américain
5.1. L'Argentine
Références
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1. QU’EST-CE QU'UN LONG-MÉTRAGE D’ANIMATION NUMÉRIQUE ?
|||||||||| Le long-métrage d’animation numérique (film d’animation numérique, film d’animation 3D ou film d’animation hybride) est une œuvre animée faisant appel aux techniques d’animation par ordinateur, dont le support de diffusion peut être analogique ou numérique et dont la durée minimale d’animation est de quarante minutes.
Il est bon de préciser qu’il existe tout un débat international sur la durée minimale que doit comporter un long-métrage, pour être digne de ce nom. Par exemple, le British Film Institute (BFI) en Grande-Bretagne et l’American Film Institute (AFI) aux États-Unis établissent une durée de 40 minutes. Par contre, en France, le Centre National de la Cinématographie (CNC) précise que la durée minimale d’un long-métrage est de soixante minutes. Etant donné qu’il s’agit ici de faire un panorama mondial le plus complet possible, nous avons choisi de prendre comme référence la durée de 40 minutes.
Depuis la sortie en 1995 de Toy Story de John Lasseter (EUA, 1995), première animation entièrement en images de synthèse 3D de plus de soixante minutes, le long-métrage d’animation numérique n’existait que sporadiquement. Il a fallu attendre le début du troisième millénaire pour que ce format prenne son essor. A partir de ce moment, nous pouvons affirmer que pratiquement tous les longs-métrages d’animation utilisent l’ordinateur soit dans le processus de fabrication, soit de manière ponctuelle pour l’animation des personnages, des décors, des effets spéciaux ou des mouvements de caméra, soit pour créer de toutes pièces des animations en images de synthèse 2D et 3D.
2001 est une année clé pour le long-métrage d’animation numérique. D’une part, elle voit la sortie à quelques semaines d’intervalle de quatre long-métrages d’animation 3D qui se font concurrence dans les salles : Shrek d’Andrew Adamson (EUA, 2001), Monstres & Cie de Peter Docter, David Silverman et Lee Unkrich (Monster Inc., 2001), Final Fantasy: Les créateurs de l’esprit de Hironobu Sakaguchi et Monotori Sakakibara (Final Fantasy: The spirits within, Japon/EUA, 2001) et Jimmy Neutron: un garçon génial de John Davis (Jimmy Neutron: Boy Genious, EUA, 2001). D’autre part, c’est l’année où l’Academy of Motion Pictures, Arts and Sciences (A.M.P.A.S.) décide de créer une nouvelle catégorie de films : le long-métrage d’animation.
2. LE LONG-MÉTRAGE D’ANIMATION NORD-AMÉRICAIN
Le premier long-métrage de l’histoire du cinéma d’animation américain a été réalisé en 1937 par les studios Walt Disney. Il s’agit du dessin animé Blanche-Neige et les sept nains (Snow White and the Seven Dwarfs, EUA, 1937) supervisé par David Hand et dont la durée est de quatre-vingt trois minutes. A partir de cette date, suit une longue période d’industrialisation des long-métrages d’animation destinés exclusivement aux enfants. Étant donné qu’aucun studio au monde n’a été capable de faire de la concurrence à la maison Disney, la technique, la narration et l’esthétique du long-métrage d’animation se renferme sur les canons disneyens.
Il faut attendre 1995 pour qu’un tournant soit marqué dans l’histoire du cinéma d’animation avec Toy Story de John Lasseter, premier long-métrage d’animation réalisé entièrement en images de synthèse 3D. En quelques années, cette nouvelle spécialité du cinéma d’animation américain - « le long-métrage d’animation 3D » également appelé « film d’animation 3D »- réalise une percée majeure grâce au savoir-faire de trois studios américains spécialisés dans les images de synthèse 3D et les effets spéciaux : Pixar, Pacific Data Images (P.D.I.) et Blue Sky.
2.1. Pixar
Les studios d’animation Pixar ont été créés en 1986 lorsque Steve Jobs, le P.D.G. de la compagnie Apple, achète le département d’imagerie informatique de Lucas Film. Il se consacre alors au marché de la publicité tout en produisant quelques animations courtes, dont Luxo Jr. de John Lasseter (EUA, 1986), qui reste gravé dans la mémoire collective et dans Ö l’histoire de l’animation numérique. Après un contrat signé avec Disney, Pixar se lance dans la production de longs-métrages d’animation 3D. Le succès total et inattendu de Toy Story de John Lasseter (EUA, 1995) place rapidement Pixar sur le devant de la scène avec une série des films d’animation 3D largement plébiscités par le jeune public, mais aussi par un public plus adulte :
> 1001 pattes de John Lasseter et Andrew Stanton (A bug’s life, EUA, 1998), une aventure pleine d’humour sur la fourmilière de la princesse Atta, oppressée par des criquets racketteurs.
> Toy Story 2 de John Lasseter, Ash Brannon et Lee Unkrich (EUA, 1999), second volet de la saga Toy Story sur le kidnapping du jouet préféré d’Andy, Woody le cow-boy, par un collectionneur sans scrupules.
> Monstres & Cie de Peter Docter, David Silverman et Lee Unkrich (Monster Inc., EUA, 2001) sur l’univers fabuleux de Monstropolis, une ville de monstres dont le principale source d’énergie provient des cris des enfants.
> Le monde de Nemo d’Andrew Stanton et Lee Unkrich (Finding Nemo, EUA, 2003) sur les aventures d’un poisson clown à la recherche de son fils Nemo.
> Les Indestructibles de Brad Bird (The Incredibles, EUA, 2004) sur les aventures d’une famille de super-héros dotée de pouvoirs étonnants.
> Cars de John Lasseter (EUA, 2006) sur les aventures de Flash MacQueen, une voiture de courses arrogante qui se trouve par hasard perdue dans une petite ville sur la célèbre route 66.
> Ratatouille de Brad Bird (EUA, 2007) sur l’histoire de Rémy, un jeune rat qui rêve de devenir un grand chef français.
> Wall-E d’Andrew Stanton (EUA, 2008), une histoire amoureuse entre Wall-E, un vieux robot chargé de nettoyer la planète et Eve, un robot féminin ultra moderne chargé de trouver une preuve de l’existence de vie sur Terre.
Loin de la prouesse technique des films, dont le public se moque, Pixar doit son succès à « l’humanité » de ses personnages (des jouets, des insectes, des montres, des poissons, des super héros anthropomorphes, des voitures, des rats et bien d’autres à venir) et à sa structure narrative contemporaine, vive, débarrassée des chansonnettes qui irritent l’adulte et agacent l’enfant.
2.2. Pacific Data Images (P.D.I.) / Dreamworks Animation
L’autre pilier du long-métrage d’animation 3D est Pacific Data Images (P.D.I.), l’un de plus anciens studios d’animation 3D à avoir survécu à la période des pionniers de l’image de synthèse 3D. Au cours de ses 20 années d’existence, P.D.I. se consacre à la recherche et au développement d’outils 3D pour la réalisation de spots publicitaires et d’effets spéciaux pour le cinéma, tout en ouvrant la voie à différents talents pour réaliser des courts-métrages d’auteur. Néanmoins en 2000, P.D.I. finit par être absorbé par le géant Dreamworks, société de production fondée par Steven Spielberg. Le succès de Pixar/Disney va stimuler la division « Dreamworks Animation », qui se lance dans le long-métrage 3D avec :
> Fourmiz d’Eric Darnell et Tim Johnson (Antz, EUA, 1998) sur la vie d’une fourmilière.
> Shrek d’Andrew Adamson et Vicky Jenson (EUA, 2001) une histoire d’un ogre cynique et malicieux.
> Gang de requins d’Éric Bergeron et Vicky Jenson(Shark Tale, EUA, 2004) sur les aventures d’un jeune poisson qui veut se faire passer pour un tueur de requins.
> Madagascar d’Eric Darnell et Tom McGrath (EUA, 2005) sur l’échappée d’un groupe d’animaux de leur zoo.
> Nos voisins les hommes de Tim Johnson et Karey Kirkpatrick (Over The Hedge, EUA, 2006) sur l’invasion d’une banlieue par des animaux de la forêt.
> Drôle d’abeille de Simon Smith J. et Steve Hickner(Bee Movie, EUA, 2007) sur les aventures d’une abeille peu ordinaire.
> Kung-Fu Panda de Mark Osborne et John Stevenson (EUA, 2008) sur les aventures de Po, un panda maladroit et fan d’arts martiaux qui se retrouve un jour élu pour accomplir une ancienne prophétie.
2.3. Blue Sky
Le troisième pilier du film d’animation 3D se situe sur la côte Est des États-Unis et porte le nom de Blue Sky Studio. A la tête de cette société se retrouvent des personnalités ayant travaillé chez MAGI/Syntha Vision, l’une des sociétés ayant marqué l’histoire de l’image de synthèse 3D puisqu’elle a réalisé une grande partie des effets spéciaux de Ö Tron de Steven Lisberger (EUA, 1982).
En 1997, Blue Sky a été rachetée par Fox Film Entertainement. Le savoir-faire et les logiciels développés par cette société vont servir à la réalisation de courts-métrages d’auteur, dont Bunny de Chris Wedge (EUA, 1998) qui a remporté grand nombre de récompenses, et à la réalisation d’effets spéciaux pour le cinéma. Ce n’est qu’au début du troisième millénaire que cette société se consacre au long-métrage d’animation 3D. Elle réalise alors :
> Âge de glace (Ice age, EUA, 2002) sur les aventures d’animaux préhistoriques en migration vers le Sud.
> Robots (EUA, 2005) sur les aventures de Rodney, un jeune robot plein d’idées en cavale à Robot Ville.
> Horton (Dr. Seuss’ Horton Hears a Who!, EUA, 2008) sur les aventures d’un éléphant voulant protéger ses amis microscopiques, les « zous ».
L’arrivée de l’ordinateur dans le domaine du long-métrage d’animation traditionnel a confronté les Studios Disney à une concurrence jusqu’alors méconnue. Le déclin de l’hégémonie disneyenne a permis progressivement l’essor de Ö nouveaux personnages et Ö univers, bien que les mêmes principes d’animation de Disney soient toujours utilisés. De même, le long-métrage d’animation a pu quitter son statut de niche dédiée aux enfants pour s’imposer comme un genre à part entière pouvant toucher également les adultes et les adolescents. Bien que les longs-métrages 3D aient du succès, ils n’ont pourtant pas entraîné une révolution esthétique. Certes, ils ont le mérite d’être les produits de leurs temps, mais nous espérons qu’ils pourront échapper un jour au classicisme.
3. LE LONG-MÉTRAGE D’ANIMATION EUROPÉEN
Le développement de la production des longs-métrages d’animation en Europe est principalement dû au succès commercial de Kirikou et la sorcière de Michel Ocelot (France-Belgique-Luxembourg, 1998). Depuis sa sortie, les producteurs européens ont saisi le potentiel financier que pouvait avoir ce genre de long-métrage. Force est de constater que la production des longs-métrages européens a été la plus élevée de son histoire au cours de la décennie 1998-2008. Les réalisateurs européens n’ont plus peur d’oser jouer dans la cours des grands de l’animation et, pour se démarquer, ils n’hésitent plus à proposer des projets originaux ne s’adressant plus forcément à un public enfantin. En effet, faute de moyens économiques pour attaquer frontalement le cœur du marché contrôlé par les majors américaines et les studios asiatiques, les producteurs et auteurs européens ont généralement cherché à se positionner sur des créneaux plus pointus (public ciblé) avec des univers graphiques très forts. Ainsi, l’animation européenne ne cesse de révéler de nouvelles ouvertures stylistiques, techniques et poétiques.
3.1. La France
Depuis la production du tout premier long-métrage d’animation français, Le Roman du Renard par l’animateur d’origine polonaise Ladislas Starewitch en 1937, la France n’a jamais pu vraiment se démarquer dans la réalisation de long-métrages d’animation tout au long du XX siècle. À l’exception de deux chefs d’œuvre qui ont marqué l’histoire mondiale du cinéma d’animation : La planète sauvage de René Laloux (France/Tchécoslovaquie, 1973) et Le Roi et l’oiseau de Paul Grimault (France, 1980).
> La planète sauvage de René Laloux (France-Tchécoslovaquie, 1973).
Cette animation, réalisée avec la technique du papier découpé, est une adaptation à la fois fidèle et poétique du roman de Stefan Wul, illustrée par les dessins de Roland Topor. Il s’agit du premier long-métrage d’animation réalisé par un animateur d’origine française et le premier film d’animation français sélectionné au Festival de Cannes. Remarqué par sa qualité graphique et scénaristique, il fût récompensé avec le Prix Spécial du Jury à Cannes en 1973 et le Prix Saint-Michel à Bruxelles en 1974.
> Le Roi et l’oiseau de Paul Grimault (France, 1980).
Ce dessin animé, écrit par Jacques Prévert, est une adaptation de La Bergère et le ramoneur de Hans Christian Andersen. Il s’est vu décerner le Prix Louis-Delluc en 1979, avant même sa sortie nationale.
Néanmoins, avec l’arrivée de l’ordinateur, mais surtout, l’acceptation des nouvelles technologies dans le processus de réalisation des longs-métrages d’animation, une prolifération de projets a vu le jour. Parmi ceux-ci, trois long-métrages d’auteur ont permis de mettre la France sur le devant de la scène internationale : Les triplettes de Belleville, Kirikou et la sorcière et Persépolis.
> Les triplettes de Belleville de Sylvain Chomet (France /Belgique/Canada-/Grande-Bretagne, 2003).
Les triplettes de Belleville marque le retour du long-métrage d’animation au Festival de Cannes après 30 ans d’absence. Ce long-métrage d’animation fait découvrir la France populaire et le paysage parisien de l’après guerre au moment du fameux « Tour de France ». Ce long-métrage a bénéficié des images de synthèse 3D pour l’animation des véhicules, des vélos et divers effets spéciaux, difficiles à réaliser avec des techniques traditionnelles. À ce propos, Sylvain Chomet explique :
« À l'origine, la 3D était une obligation, pas un choix esthétique. Dans Les Triplettes, il était indispensable de décrire Belleville en montrant des rues encombrées de véhicules. En me familiarisant avec la 3D, j'ai découvert qu'on pouvait l'utiliser pour créer des images et des animations touchantes, des ciels intéressants, et tout un tas de choses que je n'imaginais pas auparavant ». [1]
Cette œuvre a également reçu l’Etoile d’Or du film 2004 et le Prix Génie 2005.
> Kirikou et la sorcière de Michel Ocelot (France/Belgique/Luxembourg, 1998)
Ce long-métrage d’animation a été réalisé avec des dessins sur papier et des images de synthèse 2D. Il raconte l’histoire d’un petit garçon africain nommé Kirikou qui cherche à délivrer son village de l’emprise maléfique de la sorcière Karaba. L’esthétique de cette œuvre est fortement inspirée par la peinture naïve ce qui confrère énormément d’originalité à l’image. Enfin, la musique, interprétée avec des instruments traditionnels, rajoute une dimension sonore très originale. Cette œuvre s’est vue décerner le Grand Prix du Long-métrage au Festival International du Cinéma d’Animation d’Annecy 1999.
> Persépolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud (France, 2007).
Persépolis est le premierlong-métrage d’animation numérique français récompensé au Festival de Cannes, il a obtenu le Prix du Jury en 2007. Il a été réalisé en images de synthèse 2D, avec une esthétique du noir et blanc, respectant la bande dessinée de Marjane Satrapi dont il est adapté. Ilraconte l’autobiographie d’une jeune iranienne au moment de la révolution religieuse qu’a connu ce pays.
Également en noir et blanc, mais cette fois-ci entièrement en images de synthèse 3D, Renaissance de Christian Volckman (France-Grande Bretagne-Luxembourg, 2006) surprend par le réalisme des mouvements de personnage réalisés en capture de mouvement, ainsi que par ses décors et ses personnages stylisés. Ce polar futuriste plonge le spectateur dans un univers dictatorial scientifique où le futur du genre humain est mis en question.
Parmi les long-métrages français utilisant des techniques d’animation numérique citons :
> Kaena, la prophétie de Chris Delaporte (France-Canada, 2003), un voyage initiatique dans un pays imaginaire.
> Pollux. Le manège enchanté de Jean Duval (The Magic Roundabout Movie, France /Grande-Bretagne, 2005), une aventure avec les célèbres personnages d’une émission de télévision pour enfants des années soixante / soixante-dix.
> Piccolo, Saxo et Cie de Marco Villamizar, Eric Gutierez et Frédéric Lafitte-Matalas (France, 2006), une fantaisie ludique et musicale.
> Kirikou et les bêtes sauvages de Michel Ocelot et Bénédicte Galup (France 2005), présente de nouveau le personnage ingénieux et vaillant de Kirikou qui doit faire face à nouveau à la sorcière Karaba, mais cette fois-ci, les réalisateurs ont rajouté des prises de vues réelles d’animaux sauvages afin de pousser plus loin les possibilités d’hybridation d’images.
> Azur et Asmar de Michel Ocelot (France, 2006), un conte de fée antiraciste.
> Arthur et les Minimoys de Luc Besson (France, 2006), une aventure féerique dans un monde imaginaire mélangeant de prises de vues réelles et de l’animation 3D.
> Peur(s) du noir de Blutch, Charles Burns, Marie Callou, Pierre di Sciullo, Lorenzo Mattotti et Richard McGuire (France, 2008), un récit cauchemardesque où six artistes mettent en images leurs phobies, leurs répulsions et leurs peurs liées à l’obscurité. Ce long-métrage explore toutes les possibilités graphiques de l’esthétique du noir et blanc avec des différentes techniques d’animation (animation traditionnelle sur papier, animation numérique, mais égalementanimation traditionnelle en traitement numérique et animation 3D).
En résumé, nous pouvons dire qu’en France, il manque un « cinéma d’auteur » qui puisse ouvrir la voie vers un renouveau du cinéma d’animation numérique à la française. À l’exception de l’œuvre de Michel Ocelot, dont l’univers naïf et poétique, captive le spectateur tout en expérimentant différentes techniques d’animation (traditionnelles et numériques).
3.2. L’Espagne
Parmi les pays européens, l’Espagne occupe une place importante dans le long-métrage d’animation par ordinateur, notamment grâce à la production des studios Digrafilms et Filmax Animation tous les deux spécialisés dans le long-métrage d’animation numérique. Parmi les long-métrages espagnols mentionnons :
> La forêt enchantée d’Ángel de la Cruz et Manolo Gómez (El bosque animado, Espagne, 2001) est le premier long-métrage d’animation espagnol entièrement en images de synthèse 3D. L’histoire porte sur le mécontentement d’une forêt face à l’installation d’un poteau téléphonique.
> El sueño de una noche de San Juan d’Ángel de la Cruz y Manolo Gómez (Espagne-Portugal, 2005) est une adaptation libre du Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare.
> Espíritu del Bosque de David Rubín et Juan C. Peña (Espagne 2006) met en images la menace de construction d’une autoroute au milieu d’une forêt vierge.
Ces trois long-métrages ont été produit par Digrafilms.
> La légende du Cid de José Pozo (El Cid, La Leyenda, Espagne, 2003) est une animation épique sur la légende du Cid réalisée avec des images de synthèse 2D/3D et primée avec le Goya du meilleur film d’animation en 2004.
> Pinocchio 3000 de Daniel Robichaux (Espagne-Canada-France, 2004) est une version futuriste du célèbre personnage de Pinocchio, entièrement en images de synthèse 3D.
> Donkey Xote de José Pozo (Espagne, 2008) est une libre adaptation du roman Don Quichotte.
> Nocturna, la nuit magique de Victor Maldonado et Adrian Garcia (Nocturna, Espagne/France/Écosse, 2007) est un conte fantastique sur de minuscules créatures de la nuit, réalisé en images de synthèse 2D et 3D.
Ces quatre long-métrages ont été produit par Filmax Animation.
> Cristóbal Molón d’Aitor Arregi et Iñigo Berasategi (Cristobal Coolumbus, Espagne, 2006) est un long-métrage qui mélange des prises de vues réelles et del’animation numérique. L’histoire raconte le voyage vers la Lune de quelques insectes 3D évoluant dans des décors réels. Il a été produit par Dibulitoon Studio e Irusoin.
> El cubo mágico de Angel Izquierdo (Espagne-Pologne, 2006) raconte l’histoire du méchant magicien Séptimus et son assistant qui menacent les habitants de DragonHill avec un objet maléfique doté d’un pouvoir terrorisant : le cube magique.
3.3. La Grande-Bretagne
Le long-métrage d’animation numérique anglais est marqué par deux esthétiques : l’une proche des figurines en pâte à modeler animées en stop-motion (c’est-à-dire, image par image, mais les caméras traditionnelles ont été remplacées par des appareils photo numériques) et, l’autre résolument tournée vers les images de synthèse 3D. Le cru de l’année 2005 est très représentatif de ce phénomène. Cette année-ci, deux long-métrages d’animation numérique anglo-américains sont sortis en salle : Wallace et Gromit : Le mystère du lapin-garouet Vaillant : Pigeon de combat.
> Wallace et Gromit : Le mystère du lapin-garou de Nick Park et Steve Box (Wallace & Gromit : The Curse of the Were-Rabbit, Grande-Bretagne/EUA, 2005) est le premier long-métrage d’animation mettant en scène les deux célèbres personnages en pâte à modeler : l’inventeur Wallace et son chien Gromit. Ce film d’animation mélange des images de synthèse en 3D (grâce au savoir-faire du studio américain Dreamworks) et l’animation en pâte à modeler (marque de fabrique du studio Aardman).
> Vaillant : Pigeon de combat ! de Gary Chapman (Valiant, Grande-Bretagne/EUA, 2005) a été réalisé entièrement en 3D par le studio Vanguard, spécialisé dans l’animation numérique. Il illustre une partie de l’histoire de la Première Guerre Mondiale pratiquement oubliée par tous : le rôle joué par des pigeons voyageurs, dont Vaillant décoré par la « Croix de Guerre », pour faciliter la communication entre différentes troupes.
En 2006, Souris City de David Bowers et Sam Fell (Flushed Away, Grande-Bretagne/EUA, 2006) raconte les aventures d’un rat anglais habitué à vivre dans le luxe. Bien que le film d’animation soit en images de synthèse 3D, les réalisateurs ont cherché à simuler l’esthétique de la pâte à modeler et l’univers visuel du studio Aardman.
3.4. Le reste de l’Europe
En Europe, il existe une préférence pour les coproductions des longs-métrages d’animation 3D avec des résultats plus ou moins réussis.
Le monde fabuleux de Gaya de Lenard Fritz Krawinkel (Back to Gaya, Allemagne, 2005) est le premier long-métrage d’animation allemand réalisé en images de synthèse 3D. Malgré les messages d’amour, d’amitié, de tolérance et de respect de la différence du récit, son graphisme déçoit énormément car il s’inspire trop de celui de Shrek de Dreamworks.
Ce n’est pas du côté de l’Allemagne, incapable d’aller sur le terrain de l’animation américaine, qu’il faut attendre le renouveau de l’animation européenne. La nouvelle vague du long-métrage d’animation numérique nous vient du Danemark et de Hongrie, dont le cru 2004 montre qu’il est possible de produire autrement sans passer par la coproduction et les budgets mirobolants.
Ponctué par des séquences de comédie musicale gore ou cynico-altermondialistes, Terkel in Trouble de Kresten Vestbjerg et Andersen T. Christoffersen (Danemark, 2004) est le premier film danois entièrement en images de synthèse 3D. Il raconte les aventures d’un jeune garçon de 11 ans persécuté par deux élèves de sa clase. Avec un humour noir, dans une ambiance thriller comique, cette histoire nous dévoile la violence de la vie quotidienne dans le monde des adolescents. Avec un style plus classique, Le vilain petit canard et moi de Michael Hegner et Karsten Kiilerich (Danemark, 2006) est une adaptation ironique du conte traditionnel d’Andersen.
Parmi les long-métrages de l’Europe de l’Est, District! d’Aron Gauder (Nyócker!, Hongrie, 2004) se fait remarquer dans différents festivals spécialisés par le choix des techniques utilisées. Ce long-métrage d’animation sur la lutte de clans hongrois et gitans dans un ghetto de Budapest utilise des images de synthèse 2D et 3D.
« Il utilise des personnages découpés comme héros, affublés de photos retouchées en guise de visages. Cell-Shading (rendu 2D) à l'appui, les jeunes héros se déplacent avec une fluidité intéressante et se révèlent expressifs. Qui plus est, l'humour vache et l'aspect délirant du film changent agréablement de ce qu'on a l'habitude de voir, exhalant une grande bouffé d'air et une furieuse envie de voir plus de jeunes talents s'exprimer [2] » déclare ainsi Nicolas Penedo.
Ce film a remporté le Grand Prix du Long Métrage au festival d’Annecy en 2005.
Libérez Jimmy de Christopher Nielsen est le premierlong-métrage d’animation numérique norvégien entièrement en images de synthèse 3D. Primée au Festival d’Annecy 2007 avec le Cristal du long-métrage, cette animation raconte la fuite d’un vieil éléphant d’un cirque dont le propriétaire cherchait à tout prix à améliorer les performances de l’animal.
4. LE LONG-MÉTRAGE D’ANIMATION ASIATIQUE
Le long-métrage d’animation japonais n’a jamais été aussi présent dans nos salles de cinéma que depuis ce début du troisième millénaire, grâce à la remarquable qualité des productions du studio japonais Ghibli fondé par Hayao Miyazaki et Isao Takahata et les productions originales des studios coréens.
A différence des États-Unis et de l’Europe, le long-métrage asiatique ne s’est pas encore laissé influencer complètement par la technologie de pointe des nouvelles techniques d’animation. Le graphisme garde ainsi l’esthétique et le savoir-faire des techniques traditionnelles. Le recours à l’animation numérique n’est pas systématique, il est toujours justifié, soit pour enrichir les univers fantastiques (Steamboy de Katsuhiro Otomo, Japon 2004) ou futuristes (Appleseed de Shinji Aramaki, Japon, 2005).
De ce fait, les long-métrages entièrement en images de synthèse 3D sont rares, à l’exception de la saga japonaise « Final Fantasy » laquelle commence en 2001 avec Final Fantasy les créateurs de l’esprit (Final Fantasy: The spirits within) de Hironobu Sakaguchi et Montori Sakakibara et continue en 2005 avec Final Fantasy VII (Final Fantasy VII : Advent Children)de Tetsuya Nomura et Takeshi Nozue. Ici, le seul intérêt réside dans la quête du réalisme aussi bien au niveau de la représentation humaine, que des mouvements des personnages.
4.1. Japon
Le Japon est le second pays producteur d’animation au monde, mais la totalité de cette production n’est pas connue en Occident, seule une poignée de long-métrages nous parviennent. Bien que la production de l’archipel asiatique reste importante (tous formats confondus : séries de télévision, court et long métrage, vidéo, etc.), force est de constater que les auteurs qui sortent du lot se comptent sur les doigts de la main. C’est le cas du maître Isao Takahata, auteur de deux œuvres remarquables Le tombeau des lucioles (Hotaru No Haka, 1988) et Mes Voisins les Yamada (My Neighbours the Yamadas, 2001) et, du prestigieux animateur Hayao Miyazaki auteur de quatre grands succès internationaux: Mon Voisin Totoro (Tonari no Totoro,1988), Princesse Mononoké (Mononoke-Hime, 1997), Le Voyage de Chihiro (Sen to Chihiro no Kamikakushi, 2001) et Le Château Ambulant (Hauru no ugoku shiro, 2004).
Sans conteste, la notoriété mondiale de l’animation japonaise se doit à l’œuvre de Miyazaki, notamment depuis que Le voyage de Chihiro a reçu l’Ours d’Or du meilleur film au Festival de Berlin en 2002 et l’Oscar du meilleur film d’animation en 2003.
« Réalisé principalement à la main sur celluloïd, Le voyage de Chihiro a également fait appel aux technologies les plus avancées en matière d'animation par ordinateur. Ainsi, tous les dessins ont été d'abord dessinés à la main, avant d'être scannés, numérisés coloriés et retravaillés numériquement. Seuls certains plans et éléments du film ont été entièrement créés sur ordinateur [3] ».
Deux années plus tard, Le château ambulant (Hauru no ugoku shiro, Japon, 2004) signé Miyazaki, remporte un grand succès auprès du public et des jurys dans le cadre de différents festivals spécialisés. Il s’agit d’une adaptation du roman britannique de Diana Wynne Jones Howl’s moving Castle histoire fantastique destinée aux enfants sur le thème du jeu des apparences. Bien que ce long-métrage japonais ait été animé principalement avec des techniques traditionnelles, la création et l’animation du château ont été réalisées avec desimages de synthèse 3D. La richesse du traitement graphique, la complexité des scénarios, la sensibilité des personnages et le subtil mélange des techniques traditionnelles et numériques hissent les long-métrages de Miyazaki au rang de chefs d’œuvre.
En dehors du cinéma d’animation d’auteur, il existe tout un courant de long-métrages d’animation qui sont des adaptations fidèles des mangas à succès et qui mélangent des techniques d’animation traditionnelle 2D et 3D. C’est le cas des long-métrage Appleseed et Appleseed : Ex Machina (Ekusu makina) tous les deux de Shinji Aramaki (Japon, 2004 et 2005), Amer Beton de Michael Arias (Tekkon kinkreet, Japon, 2006) et Brave Story de Kôichi Chigira (Japon 2008).
4.2. Corée du Sud
La Corée est un pays qui pendant plus de 45 ans a fait de la sous-traitance pour l’animation occidentale et pour son voisin japonais, lequel peine à faire face à l’augmentation de la demande du marché japonais dans la seconde moitié du XX siècle. Néanmoins, à l’arrivée du troisième millénaire l’interventionnisme gouvernemental a poussé les studios coréens à refuser des commandes étrangères au profit d’œuvres produites localement et venant d’auteurs nationaux. C’est grâce à cette politique que l’animation coréenne s’émancipe et commence à connaître un succès international.
Il existe trois tendances dans la production de l’animation coréenne : la futuriste, la traditionnelle et la contemporaine.
La première tournée vers la fiction futuriste, mélange des techniques d’animation traditionnelle et numérique, comme par exemple Wonderful Days de Kim Moon-saeng (Corée, 2003) présenté en avant première au Festival d’Animation d’Annecy 2004 et Elysium de Kwon Jae-Woong (2003), animation de science-fiction sur l’invasion de la terre par la planète Elysium.
La seconde est ancrée dans les traditions culturelles comme c’est le cas d’Oseam de Baek-Yeop Sung (2003), conte enfantin sur l’histoire de deux enfants orphelins recueillis dans un monastère bouddhiste et L’impératrice Chung de Nelson Shin (Corée du Nord-Corée du Sud, 2005) mettant en scène la Corée du 18ème siècle.
Enfin, la troisième tendance est tournée vers le malaise de notre civilisation contemporaine comme par exemple le long-métrage Mari Iyagi de Sung-Gang Lee (2002), lequel dépeint de façon onirique l’adolescence de deux garçons en prise avec leurs rêves et leurs espoirs. Ce film intimiste a gagné le Grand Prix du long-métrage d’animation au Festival d’Annecy en 2002.
D’un point de vue général, l’animation asiatique questionne la place de l’homme dans la société ou dans la nature tout en restant fidèle à sa culture. La poésie des histoires fascine car elle ne peux pas être tout à fait saisie par les Occidentaux tant les références culturelles diffèrent. De ce fait, elle apporte un contrepoint « exotique » à l’hégémonie et l’uniformisation de l’animation américaine.
5. LE LONG-MÉTRAGE D’ANIMATION LATINO-AMÉRICAIN
En Amérique Latine, le long-métrage d’animation est pratiquement inexistant à l’exception de l’Argentine. C’est d’ailleurs dans ce pays que fut réalisé le premier long-métrage d’animation de l’histoire mondiale du cinéma.
5.1. L’Argentine
L’histoire du cinéma d’animation en Argentine commence en 1910 avec l’arrivée d’un jeune italien, Quirino Cristiani, qui commence à bricoler des courts-métrages d’animation depuis son plus jeune âge. Après la découverte d’un film d’Emile Cohl réalisé avec des allumettes, ce jeune animateur en herbe a eu l’idée de créer des silhouettes de carton articulées pour permettre l’animation image par image. Après une année de travail minutieux, Quirino Cristiani donne naissance au premier long-métrage d’animation au monde, L’apôtre (El apóstol, Argentine, 1917). Ce long-métrage a été diffusé pour la première fois le 9 novembre 1917 à Buenos Aires au cinéma Select-Suipacha. Dans cette satire politique audacieuse d’une durée de soixante minutes, l’auteur se moquait du président de la République, Hipólito Yrigoyen. Bien que L’apôtre ait connu un énorme succès, il ne reste aucune copie car toutes les bobines ont été malheureusement détruites en 1926 lors d’un incendie dans les coffres du producteur. Toutefois, L’apôtre conserve toute son importante, car c’est le premier long-métrage de l’histoire du cinéma d’animation.
Il faut attendre le 21e siècle pour découvrir l’un des premiers longs-métrages d’animation argentine réalisées à l’aide de l’ordinateur : Les pingouins à la rescousse de Franco Bittolo (Los Pintin al rescate, Argentine, 2000), sorti en France au cours de l’année 2002. L’histoire se déroule dans une petite île de la Patagonie où vivent les Pintins, une famille de pingouins très sympathiques. Un jour, alors qu'ils se prélassent sur la plage, Luna, leur fille, est enlevée par deux lascars. Ces derniers l'embarquent sur un rafiot qui se dirige vers une île inconnue. Mais l’intérêt est ailleurs car cette famille partage tous les jours les problèmes de n'importe quel pingouin, les désastres écologiques, les prédateurs de la mer, de l'air et de la terre, l'alimentation et la survie mais partage aussi les mêmes inquiétudes que les êtres humains vivants dans une société civilisée, c'est à dire le chômage, le sport, la mode, l'école, la discrimination, la corruption, les amours, les amis et les ennemis. Réalisé par une équipe de 70 dessinateurs et 20 infographistes, Les pingouins à la rescousse a été récompensé en 2001 avec le Prix de l'académie de Buenos Aires pour le meilleur film d'animation d'Amérique Latine.
C’est en avant-première française que les aficionados du Festival d’Annecy ont pu découvrir une rareté venue de l’Amérique du Sud : Mercano le martien de Juan Antin (Mercano, el marciano, Argentine, 2001), lequel s’est vu décerner en 2002 une mention d’encouragement spécial par le jury du Festival dans la catégorie du long-métrage. Certainement grâce à ce coup de pouce, le long-métrage d’animation a été diffusé en France courant 2004. Le héros de l’histoire s’appelle Mercano, un martien qui vivait heureux sur la planète Mars jusqu'au jour tragique où la sonde spatiale Voyageur tomba sur le sol et écrasa son chien. Il était tellement furieux qu'il a pris sa fusée et il est parti vers la Terre, poussé par la plus terrible des vengeances. Mais la malchance l’obligea à rester définitivement en Argentine. Ce long-métrage d’animation, réalisé dans des conditions économiques difficiles et utilisant des images de synthèse 2D et 3D, n'aurait pas vu le jour sans le mécénat ni le prêt de matériel de l’Universidad del Cine, une jeune université privée de Buenos Aires et dont le président fondateur n'est autre que Manuel Antin, cinéaste et père de Juan. Il est surprenant dans le ton désenchanté et anarchiste qu’il développe. L’humour noir présent tout au long de l’histoire est typiquement sud-américain.
D’autres long-métrages d’animation suivront, mais malheureusement ils sont inconnus du public européen :
> El ratón Pérez de Juan Pablo Buscarini (Argentine-Espagne 2006), animation mélangeant des prises de vues réelles et des personnages 3D animées. Ce long-métrage d’animation raconte les aventures de la petite souris Pérez qui passe quand Lucia, une enfant soucieuse, perd une dent.
> Patoruzito de José Luis Massa (Argentine, 2004) animation en images de synthèse 2D/3D sur les aventures du célèbre petit indien nommé Patoruzito.
> Patoruzito, la gran aventura de José Luis Massa (Argentine, 2006). Ce deuxième volet de la saga Patoruzito, réalisé en images de synthèse 2D, raconte le voyage du petit indien à Buenos Aires où il doit représenter son peuple lors d’un défilé patriotique. Il fait alors la rencontre d’une sorcière qui prétend avoir emprisonné une fée.
> Plumíferos de Daniel de Felippo (Argentine, 2008) long-métrage d’animation 3D sur les aventures des oiseux qui vivent dans les grandes villes.
Pour conclure ce panorama, nous pouvons dire qu’il existe deux principaux types de productions lesquelles coexistent plus ou moins harmonieusement. D’une part, les productions de type industriel, surtout aux États-Unis et au Japon. D’autre part, les œuvres d’auteur dont la qualité s’affirme dans quelques productions anglaises, françaises, danoises, suédoises ou hongroises. C’est justement grâce à cette production d’auteur que de nouvelles ouvertures stylistiques, techniques et poétiques voient le jour.
Références :
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Sommaire
Qu'est-ce que l'animation numérique ?
Quelles sont les principales techniques d'animation par ordinateur ?
Quelle est l'histoire de l'animation numérique ?
Comment l'animation numérique renouvelle t-elle les différents champs de la création artistique ?
Animation numérique : quels liens entre la science et la création ?
Quels types de personnages sont nés avec l'animation numérique ?
Quels univers sont nés avec l'animation numérique ?
Quel est le panorama international du long-métrage d'animation ?
Quelle est l'animation numérique de demain ?
Les festivals d'animation dans le monde
Notes :
1 Voir l’interview de Sylvan Chomet dans le site officiel du film d’animation. Disponible sur : http://www.lestriplettesdebelleville.com/
2 Penedo, Nicolas, The District ! Shakespeare version gangsta . Disponible sur : http://www.animeland.com/index.php?rub=articles&id=677
3 http://www.buta-connection.net/films/chihiro_creation3.php
© Leonardo/Olats & Verónica Camacho, octobre 2008
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