Schlemmer pédagogue

Au Bauhaus, il enseigne le dessin à partir de 1921 et donne le cours Der Mensch
L'homme 1928-1929

Enseigne à l'Académie d'État pour l'art et l'artisanat de Breslau (Staatliche Akademie für Kunst und Kunstgewerbe), où il donne un cours sur l'homme et l'espace.

Il enseigne en 1932-1933 au Vereinigte Staatschulen für Kunst à Berlin.

Dans le syllabus du cours sur l'homme, Schlemmer affirme qu'il est essentiel que l'homme soit compris en tant qu'être cosmique. Il en va de la " vie nouvelle ", qui devrait s'exprimer en tant qu'attitude moderne à propos du monde et de la vie. L'homme en tant qu'être corporel et spirituel est un sujet important pour l'instruction. Son étude porte sur ses conditions de vie, ses rapports avec l'environnement naturel et l'environnement artificiel, ses mécanismes et son organisme, son image matérielle, spirituelle et intellectuelle. Il s'agit de l'homme en tant que totalité et en tant que projet.

Ce cours, au contenu pour le moins ambitieux, conçu pour aider les étudiants à élaborer leurs propres conceptions du monde, était cependant peu populaire auprès d'eux. Il fut donné lors de la dernière année de Schlemmer au Bauhaus, et était divisé en trois parties :

1. Partie formelle, correspondant à la représentation graphique : l'étude du dessin et des proportions, étude des lois du mouvement du corps, dans les espaces naturel et urbain, allant de la " chorégraphie " du quotidien au mouvement en gymnastique, en danse et au théâtre.

2. Partie biologique, correspondant à la structure scientifique : étude des mystères de l'univers, astronomie, origine de l'homme, cytologie, embryologie, naissance, croissance, mort, anatomie, physiologie, hygiène, le vêtement, les sens, principalement la vue et le toucher.

3. Partie philosophique, correspondant au monde transcendantal des idées : étude de l'homme en tant qu'être sensible et doué de la pensée ; l'imagination, idée, concepts ; un survol de l'histoire des systèmes philosophiques ; le concept de substance, les conceptions du temps et de l'espace, la psyché ; enfin la connaissance métaphysique pour élucider les questions esthétiques et éthiques.